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L'église à Grambois

L'église à Grambois

L'église - Grambois est un village dans le Vaucluse, Luberon, France

L'église


Parmi les nombreuses églises issues de prieurés bénédictins, l'église paroissiale de Grambois est un exemple pittoresque de l'architecture religieuse provençale.

Par ses évolutions, par les adjonctions savoureuses qu'elle connut, l'histoire de cette église raconte un peu celle du village. 

En Janvier 2001, Notre Dame de Beauvoir a été inscrite à l'Inventaire Supplémentaire du Patrimoine.

Des remaniements successifs 

Probablement fondée dans la deuxième moitié du XIe siècle (sa première mention connue remonte à 1096), Notre-Dame de Beauvoir est à l'origine un prieuré bénédictin dépendant de l'abbaye de Saint-André de Villeneuve-lez-Avignon.
C'est alors une petite église romane à nef unique, composée de trois travées et d'une abside. Au milieu du XIVe siècle, il fallut agrandir l'édifice pour pouvoir accueillir tous les paroissiens. On allongea alors la nef d'une quatrième travée, voûtée en berceau brisé, et d'une abside rectangulaire, couverte d'une voûte sur croisée d'ogive de belle facture (choeur actuel). Deux siècles plus tard, l'étroitesse des lieux posa à nouveau problème et un nouvel agrandissement fut nécessaire. On abattit les cloisons des trois chapelles du côté sud pour créer un bas-côté (ou collatéral), voûté d'arêtes qui conduisait à la quatrième chapelle ; on rehaussa aussi le clocher et la toiture de la nef (1560-1561).

A la fin des années 1580, les Guerres de Religion battant leur plein, la situation de l'église, qui s'appuyait contre le rempart, lui valut d'être incluse dans le programme de restauration des fortifications du village. Le seigneur de Grambois, Jean de Gautier, fit élever une salle voûtée au-dessus du choeur, destinée à servir de guérite et de poste de défense (1589-1590). Les traces du siège du village par les armées savoyardes en 1590 peuvent du reste encore se lire sur le clocher oriental grêlé des impacts des coups de mousquets.

En 1657, on construisit la sacristie contre le flanc sud du chœur et, au cours du XVIIe siècle, les trois chapelles latérales nord. La façade actuelle date probablement de 1709 : l'année précédente, un tremblement de terre avait fait s'écrouler la voûte. On rebâtit alors les parties hautes et on ouvrit les trois fenêtres du mur sud.  De cette époque date aussi l'élégant clocher destiné à l'horloge. Enfin, dernière modification notable, ce clocher fut couronné, au XIXe siècle, d'un élégant campanile en fer forgé.

Protection du Patrimoine

Un programme de réhabilitation du clocher-mur à trois fenêtres ( ou trois baies) lancé en 2006 a vu sa concrétisation en 2008. Ce programme confié par délégations municipales au Syndicat d'Initiative, consistait à faire accompagner la cloche de 1584, accordée en Sol, encore en place, par celle en La installée dans le Campanile, fondue également en 1584, et d'une nouvelle cloche en harmonie, accordée en Ré (de 1350 kg avec son joug) avec les deux autres afin que le clocher-mur retrouve sa prestance originelle.

Une autre cloche accordée en Do ( de 350 kg avec son joug) était également prévue pour le Campanile et une étude musicologique devait être menée pour que toutes les cloches puissent tinter ensemble suivant un programme répondant aux exigences de la commune et de la paroisse.

Le Dimanche 28 Février 2008, au cours d'un office emprunt d'une grande solennité, les nouvelles cloches étaient, selon le rituel, baptisées et bénies par le Révérend Père Christian MICHEL (MEP).

La cloche bourdon, en Ré, prénommée ANNE, a pour devise "Oculi omnium in te esperante" et porte la mention "Que la Paix dans nos cœurs et dans le monde triomphe de tous nos maux".

La cloche en Do du Campanile, prénommée LUCE, a pour devise "Magnificat anima mea Dominum".

Le Lundi 25 Février 2008, les Gramboisiens purent assister à la délicate opération du transfert et à la mise en place des cloches dans le clocher-mur et dans le Campanile.

Un mystère demeure toutefois : où est donc la troisième cloche de 1584, disparue et comment se fait-il qu'une cloche de cette même époque ait été transportée dans le Campanile, vraisemblablement au début du XVIIIème siècle ?

Malgré de longues et minutieuses recherches menées et demeurées vaines, nous n'avons pu l'éclaircir.

Informations annexes : 

Les deux cloches neuves ont été coulées par la Fonderie Dominique Bollée et les jougs spécialement fabriqués par les Etablissements Poitevin.
Nous leur exprimons notre reconnaissance.

Pour mémoire :

Après avoir choisi les prénoms donnés et les devises attribuées aux cloches neuves, nous avons surnommé les cloches du XVIe en les désignant par des prénoms correspondant à une certaine logique. C'est ainsi que la cloche centrale, ANNE, est accompagnée à gauche, en regardant le levant, par MARIE et à droite par MARIANNE, servante de Jésus, avec pour devise respective : Custodit Dominus omnes diligentes se , et, Sit nomen Domini benedictum.

Pour nos visiteurs :

La Vierge de façade ( XVIè - XVIIè) a été restaurée au printemps 2010. Les documents illustrés soulignent le travail délicat que cette statue demandait pour retrouver toute sa grâce.
Dans le même temps, une vierge d'oratoire, en plâtre, du XIXè, signée Panicelli, haute de 137cm, était remise en beauté avec le concours de Jani CAPELLO BINI et Henri FELIX. Elle est actuellement visible dans l'église.

Les Chapelles

L'ordonnancement des chapelles actuelles a varié selon les époques, en fonction de l'évolution du nombre de paroissiens, des dévotions et de l'engouement pour certains saints. C'est donc chapelle par chapelle que nous vous invitons à découvrir les richesses de Notre-Dame de Beauvoir.

Les chapelles situées au nord :

  1. La première chapelle (1661), ancienne chapelle Sainte-Anne, est aujourd'hui dédiée à saint Jean-Baptiste. Elle abrite les fonts baptismaux en calcaire coquillier, ornés de godrons (XVIIIe s.) mais surtout le très remarquable polyptique de Saint-Jean-Baptiste (M.H., 1908). 
  2. La deuxième chapelle, dédiée à Marie, est postérieure à la précédente. Elle conserve une statue de la Vierge à l'Enfant (bois polychrome et dorures) du XVIIe.
  3. La chapelle Saint-Pancrace, la troisième, la plus profonde, et la plus remarquable, est dédiée au saint tutélaire du village. Elle abrite un autel en bois polychrome avec un buste reliquaire (début XVIIIe s.) et un retable de Saint-Pancrace du XVIIIe siècle. Sur le mur ouest se trouve un tableau du XVIIIe représentant l'Education de la Vierge, attribué à Mignard. Sur le mur est, un tableau peint représente sainte Thérèse d'Avila (XIXe s.).

Les chapelles primitives au sud de la nef ont vu leurs cloisons latérales abattues au XVIe siècle pour former l'actuel collatéral. Elles ne sont plus matérialisées que par les piliers de la nef qui scandent chaque travée et les objets du culte accrochés sur le mur sud du bas-côté. 

  1. La première travée comporte un tableau de la Glorification de la Vierge, entourée de saint Pancrace, saint Christophe et deux évêques (XVIIe s.). 
  2. La troisième travée abrite une statue en bois doré, (XVIIe ou XVIIIe s.) représentant saint Joseph portant l'Enfant.
  3. Enfin, la quatrième travée est l'emplacement de l'ancienne chapelle Saint-Jean-Baptiste, fondée en 1348 à la suite d'un don de noble Sancia Botine. Le mur est présente aujourd'hui un chemin de croix en céramique réalisé par Pierre Graille.

 D'autres éléments remarquables de la décoration :

Ne pas oublier d'admirer le Christ qui orne le choeur. Non crucifié, il retient l'attention par le détail de ses mains. En olivier massif, il a été également sculpté, dans les années 60, par Pierre GRAILLE. Une oeuvre d'art tout à fait exceptionnelle.          

 Dans la nef, sur le mur gauche de la quatrième travée, subsistent des vestiges d’une fresque sur mortier (XIVe siècle) en rapport avec l’autel de saint Christophe (qui étend son patronage sur l'édifice), jadis situé à cet endroit. Deux inscriptions de 1399 et 1409 en caractères cursifs peuvent encore s’y lire dans la partie inférieure.

Sources :
- Février (P.-A.) (Dir.) : Inventaire Général, Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Vaucluse, Pays d'Aigues, Paris, 1981, Imprimerie Nationale, 716 p.
- Thirion (Jacques), "Notre-Dame de Grambois", 1985, extrait de "le Pays d'Aix", Congrès archéologique de France, 1985, Paris, Société Archéologique de France, n° 143, p. 167-175.


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