Le blason de Grambois - Grambois est un village dans le Vaucluse, Luberon, France
Les armes de "Grand Bois", extraites de l'Armorial de France.
Sources :
- B.N.F. : Armorial Général de France, t. I, p. 517. Blasonnier, t. II, p. 1474.
- Claude-François Achard, Description historique, géographique, topographique, Aix-en-Pvce, imp. P.-J. Calmen, 1787-1788, 2 vol.
- Louis de Bresc, Armorial des communes de Provence, Paris, libr. Bachelin-Deflorenne, 1866, 368p
Le blason de Grambois a une histoire.
Car si un sapin symbolise aujourd’hui notre village, il n’en a pas toujours été ainsi.
Et si vous le leur demandez, bien des Gramboisiens, plutôt que de sapin, vous parleront d’un palmier.
Le palmier, dont l'origine reste inconnue, semble avoir été depuis longtemps l'emblème de Grambois : à la fin du XIXe siècle, André-Marius Garcin, comme d’autres avant lui, nous présentent un ''palmier d’or sur tertre de sinople'', sur fond argenté. Le même, qui a eu en main beaucoup de documents aujourd’hui égarés, sinon perdus, atteste l’avoir vu représenté comme emblème municipal sur les billets de santé de la peste de 1720. C.-F. Achard, historien provençal du XVIIIe siècle, cite lui aussi, en 1787, le palmier dans sa Description... de la Provence.
Mais, en 1866, Louis de Bresc et son Armorial des communes de Provence, composé à partir du très officiel Armorial Général de France, vint perturber cette belle unanimité, en attribuant à Grambois un sapin, et en donnant ainsi ses armoiries (parlantes) : ''de sable à un sapin arraché d’or'', son écu timbré d'une couronne murale aux trois tours d'or.
Il faut savoir que l'Armorial Général de France fut composé suivant l'édit royal du 20 novembre 1696 où Louis XIV enjoignait, à toutes les communautés de faire enregistrer leurs armes moyennant une taxe. Grambois s'en acquitta pour la somme de 20 livres. Devant ces indiscutables titres surgis du passé, après de longues et sérieuses recherches menées par le Syndicat d'Initiative, le conseil municipal confirma en 1996 les armoiries de Grambois.
Depuis, certains au village regrettent un peu le palmier sous lequel ils sont nés, et ses origines mystérieuses, tandis que d'autres ont naturellement adopté le sapin.
Mais peu importe après tout, pourvu que, comme le poète, tous vivent heureux auprès de leur arbre.