Les rues - Grambois est un village dans le Vaucluse, Luberon, France
Parmi les éléments d'architecture médiévale qui parsèment le village, le passage dit "des Templiers" en est l'un des plus beaux. Ce passage couvert appartient à une maison du XIVe qui a été très remaniée. La voûte qui le couvre enjambe la rue du Pont (autre dénomination du passage) à l'endroit précis où vient y aboutir celle du Parterre.
On ignore cependant toujours sur quoi repose le nom qu'on lui donne, la présence des Templiers n'étant attestée par rien. Peut-être est-il dû à la confusion entretenue avec l'ordre des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, qui furent présents à Grambois (voir Maison des Hospitaliers). A noter, lorsque l'on descend la rue du Parterre, de la place de la mairie au passage décrit, la volée de marches d'escaliers a la longueur et la hauteur d'un pas de mulet. Une attention particulière qui soulageait les animaux de bât au terme de leur montée au village.
à noter, au-dessus du passage, lorsqu'on remonte la rue, la très belle fenêtre géminée trilobée.
Sources :
- Février (P.-A.) (Dir.) : Inventaire Général, Provence-Alpes-Côte-D'azur, Vaucluse, Pays d'Aigues, Paris, 1981, Imprimerie Nationale, 716 p.
Le Portail Neuf ("Portal Neu" en provençal) est, comme celui de Fontvérane, une des anciennes portes de l'enceinte fortifiée, qui autrefois en comptait quatre. Pourtant, s'il en est une à qui l'on ne pourrait accoler le terme "neuf", c'est celle-ci, marquée qu'elle est par les outrages du temps. Elle doit en réalité son nom aux circonstances toutes particulières qui la virent naître.
Dans la deuxième moitié du XIVe siècle, le passage des grandes compagnies et la rébellion du vicomte de Turenne font régner un climat récurrent d'insécurité. En 1377, le village lève alors un impôt spécial pour réorganiser sa défense sur le côté est. De nouveaux remparts prolongent l'ancienne enceinte du XIIIe siècle, pour venir protéger l'église et le faubourg qui s'était construit devant le vieux village. C'est là aussi qu'aboutit la principale voie d'accès au village, que l'on barre pour plus de sûreté.
Mais on ouvrit en contrepoint, du côté sud de la muraille, une nouvelle porte, plus facilement défendable : le Portail Neuf était né. En 1748, son arcade fut rabaissée et ornée d'un chronogramme rappelant l'année du chantier.
Sources :
- Février (P.-A.) (Dir.) : Inventaire Général, Provence-Alpes-Côte-D'azur, Vaucluse, Pays d'Aigues, Paris, 1981, Imprimerie Nationale, 716, p.