Toutes deux n'ont aujourd'hui qu'un débit assez faible mais ont conservé une grâce bucolique. Traces de leur importance dans la vie du village, elles ont donné leur nom aux chemins autrefois très usités qui les desservent, dont subsiste par endroits de belles traces de caladage (chemin empierré). Surplombant ces fontaines, deux portes de l'enceinte fortifiée portaient aussi leurs noms. Aujourd'hui, seule celle de Fontverane existe encore.

Mais, justement, d'où vient leur nom ? L'étymologie, science délicate, n'a que des hypothèses à livrer. Fontsausse pourrait signifier la fontaine du saule, qui pousse en terrain humide ("sause" en provençal), mais aussi les "saulcées", enclos à brebis faits de barrière de bois souples entrecroisés; ou encore, il pourrait dériver du pré-celtique "srava", "source". Quant à Fontverane, elle tire peut-être son nom d'un "Villane", seigneur de Grambois au XIVe siècle.



Sources :
- Février (P.-A.) (Dir.) : Inventaire Général, Provence-Alpes-Côte-D'azur, Vaucluse, Pays d'Aigues, Paris, 1981, Imprimerie Nationale, 716 p. pp. 68-73, 107, 124.
- Ouvrage collectif : Découverte géologique du Luberon, Orléans, 1998, éd. BRGM - Parc naturel régional du Luberon, 180 p